Le cancer du sein
Le cancer du sein : un cancer prédominant chez la femme
Le cancer du sein est un cancer que l’on retrouve avant tout chez la femme. L’institut national du cancer estime qu’un cancer sur trois chez la femme est un cancer du sein. Cependant, diagnostiqué tôt, le cancer du sien se soigne très bien. Dans environ 9 cas sur 10 les personnes malades guérissent. Pour illustrer, actuellement 99% des personnes dépistés à un stade précoce survivent après 5 ans. Alors que seules 26% survivent lorsqu’ils sont diagnostiqués tardivement.
En France, environ 1 femme sur 8 développera un cancer du sein dans sa vie. D’où l’importance du dépistage et de la mammographie. Il est conseillé de se faire examiner par un professionnel de santé tous les ans à partir de l’âge de 25 ans. Et cela, même en l’absence de symptômes.
En 2018, plus de 58 000 cas de cancers du sein avaient été diagnostiqués. Parmi eux, environ 12 000 décès. Cela revient à environ 2 personnes sur 10 mortes d’un cancer du sein cette année. Actuellement, le taux de survie après 5 ans (dépisté tôt ou tardivement) est de 87%.
Les hommes représentent une part faible des cancers du sein : seul 1%.
Les différents types de cancer du sein
On distingue plusieurs types de cancer du sein selon leur localisation et leur extension.
L’anatomie des seins
Les seins sont composés de lobules, de tissu adipeux et de vaisseaux sanguins.
Les lobules sont situés dans les lobes glandulaires. Ce sont eux qui produisent le lait lors de l’allaitement. Ce lait est amené par des canaux lactifères jusqu’au mamelon, d’où le bébé pourra téter.
Le tissu adipeux (graisse) entoure les lobes glandulaires. Il est irrigué par des vaisseaux sanguins et vaisseaux lymphatiques. Au bout des vaisseaux lymphatiques se situent les glandes lymphatiques. Sous le bras, les glandes lymphatiques sont comme des réservoirs de cellules immunitaires.
L’évolution des cellules cancéreuses
Il existe trois formes principales de cancer du sein selon leur localisation. Pour parler du cancer du sein, on utilise le terme « carcinome » qui signifie tumeur cancéreuse.
Les deux types de carcinomes localisés sont :
– Le cancer canulaire : se développe dans les canaux lactifères
– Le cancer lobulaire : se développe dans les lobules
Selon l’évolution du cancer du sein, on distingue 4 phases :
– Le carcinome in situ : les cellules cancéreuses sont uniquement dans les lobules et canaux lactifères
– Le carcinome infiltrant : les cellules tumorales ont envahi le tissu adipeux
– Le carcinome inflammatoire : les cellules cancéreuses entraînent une inflammation. Elles sont désormais présentes dans les vaisseaux lymphatiques de la peau.
– Le cancer du sein métastasé : lorsque les cellules cancéreuses passent dans le sang, elles peuvent se propager dans tout l corps. On parle de métastases. Un cancer métastasé peut affecter tout autres parties du corps, organes, etc.
Des formes plus rares de cancers du sein existent comme le carcinome tubuleux, le carcinome mucineux, le carcinome papillaire ou encore le carcinome tubulaire.
Les facteurs de risque du cancer du sein
La recherche sur le cancer sur sein a permis de découvrir plusieurs facteurs de risque responsables de ce cancer. Il s’agit un cancer multifactoriel, on lui attribue donc plusieurs types de facteurs de risques : environnementaux, héréditaires et individuels.
Le sexe et l’âge
Environ 80% des cancers du sein se développent chez les femmes (et les hommes) après 50 ans. Le sexe en est le principal facteur de risque. En effet, sur 100 cancers du sein diagnostiqués, 99 sont diagnostiqués chez des femmes. Il semble que la raison de ce facteur soit l’exposition à des hormones féminines : l’œstrogène et la progestérone.
Un traitement hormonal pourrait alors être à la source du développement de cellules cancéreuses. Par exemple, les traitements hormonaux de ménopauses.
Potentiellement, d’autres évènements peuvent être facteurs de risque :
– Règles précoces (avant 12 ans)
– Ménopause tardive (après 50 ans)
– Aucune grossesse
– Grossesse tardive
– Ne pas allaiter
La génétique
Comme beaucoup d’autres maladie, le cancer du sein a plus de chance de se développer chez des personnes affectées génétiquement.
– Un cancer du sein chez une parente du premier degré (mère, fille, sœur) et d’autant plus avant la ménopause.
– Une altération génétique des gènes BRCA1 ou BRCA2 : les cancers du sein héréditaire par altération génétique représentent entre 5 et 10% des cancers du sein dépistés.
– Une hyperplasie atypique du sien : une prolifération anormale des cellules
– Antécédent de cancer du sein : il existe un risque de récidive sur le même sein ou sur l’autre sein.
– Irradiation du thorax : pour un traitement dans le passé, comme une radiothérapie contre un autre cancer
L’environnement et le mode de vie
Certaines habitudes et modes de vie peuvent augmenter les risques de maladies et cancers. Pour le cancer du sein, les facteurs de risque sont :
– La consommation d’alcool : consommer de l’alcool régulièrement augmente les risques de cancer du sein. En 2018, 8700 cancers du sein étaient attribuables à la consommation régulière d’alcool.
– Le surpoids et l’obésité : les femmes souffrant de surpoids sont plus touchées que les autres. En 2018, 4 900 femmes atteintes de cancer du sein étaient en surpoids ou obèses.
– Le tabagisme : chez les femmes de 30 ans et plus on estime qu’il se déclare 2600 cancers du sein chaque année dû au tabagisme.
– Une alimentation déséquilibrée : manger trop gras, trop sucré, trop salé, ne pas manger assez de nutriments ou assez varié entraîne un risque de cancer du sein. En 2018, 2500 cas de cancers du sien étaient dus à une mauvaise alimentation. Une bonne alimentation se constitue de fruits, légumes, de fibres, de produits laitiers et une consommation faible de viande rouge et viandes transformées.
– Le manque d’activité physique : notamment après la ménopause, il est important de garder une activité physique pour diminuer le risque de cancer du sein.
Le dépistage du cancer du sein
A partir de 25 ans, il est conseillé d’aller se faire dépister pour le cancer du sein tous les ans. Il est d’autant plus impératif de se faire dépister chaque année pour les personnes à risque.
Entre 50 et 74 ans, le dépistage se fait tous les deux ans sans avancement de frais.
Le dépistage du cancer du sein se fait à l’aide de trois outils de diagnostic : la palpation, l’imagerie et les prélèvements.
– La palpation : en palpant les seins le professionnel de santé peut détecter une grosseur anormale
– La mammographie : radiologie révélant des lésions indiscernables à la palpation
– L’écographie : examens d’ultrasons réalisé après une mammographie révélant une anomalie ou inconcluante
– L’IRM : réalisé pour obtenir plus d’information suite à une mammographie et une écographie
– La cytoponction : prélèvement des cellules avec une aiguille très fine
– La biopsie : prélèvement d’un fragment de tissu en anesthésie locale qui sera analysé par microscope